Le débat arrive !

Publié le par Jean Coulardeau

Le débat arrive!

 

Voici ce qu'on peut lire dans le courrier des lecteurs du journal La Décroissance de

septembre 2007, n°42 :

 

Un faux-ami en conférence

 

 

Dans votre dernier numéro, vous faites une annonce pour une conférence de Jean Coulardeau le 20 juillet à la bibliothèque municipale du Chambon-sur-Lignon. Je vous fais part de mon étonnement devant cette publicité pour un intervenant dont les idées développées dans son ouvrage intitulé « L’ordinateur, dernière Tour de Babel sont pour le moins sujettes à caution.

Certes, l’auteur a pour lui ses liens passés avec Louis Lecoin et Jacques Ellul Il a de plus une allure à la Lanza del Vasto, ce qui le rend sympathique Mais comme le notait déjà votre journal dans un numéro précédent, les idées de vie simple et de décroissance peuvent accompagner ou couvrir une idéologie plus contestable Que trouve-t-on dans l’ouvrage cité ?

- Peu de choses réellement en lien avec un titre pourtant prometteur pour quiconque cherche à réfléchir sur nos modes de vie : pas d’arguments mais des points de vue personnels assez mal écrits ;

- Principalement un ensemble très nombriliste du style «ma vie mon oeuvre» avec un petit côté Juppé «droit dans mes bottes». Ce n’est pas très grave me direz-vous, on a le droit d’écrire médiocrement et d’être égocentrique.

Mais on trouve aussi :

- La dénonciation d’une «vague homosexuelle» (sic),

- Un propos sur le refus de l’autre, refus considéré comme un point partagé par les homosexuels et les racistes.

- L’affirmation que les malades du Sida seraient victimes de leurs errements sexuels et donc responsables de ce qui leur arrive ;

D’autres exemples d’une pensée morale construite sur le rejet sont disséminés dans ce bouquin. Ces pages très contestables jettent une lumière douteuse sur l’ensemble des propos de l’auteur (et de la fille d’Ellul qui en fait un éloge dithyrambique et sans recul dans sa préface).

J’imagine qu’il n’est pas toujours facile de vérifier les annonces de conférences.

Merci pour votre journal, un des rares espaces de débat non conformiste sur notre société.

 

Bernard Canat, Maleval (Ardèche)

 

La Décroissance : Merci à notre lecteur pour sa salutaire vigilance.

 

 

 

Réponse de Jean Coulardeau

 

Encore une fois le vieil adage “nul n’est prophète en son pays” se vérifie, puisque c’est un voisin au sens strict du mot qui m’adresse, par journal interposé, cette sévère critique et qui demande que je sois banni de La Décroissance, car je serais un faux-ami. Voeu agréé par la Direction qui supprima, sans procès, de son agenda l’annonce de mon intervention le 14 septembre au Centre écologique de Vaugran (Gard). Version écologique de la lettre de cachet chère au Roi Soleil.

 

Heureusement qu’il s’agit d’un “des rares espaces de débat non conformiste”, sinon quelle aurait été la sanction?! J’avais remarqué le numéro de février 2006 où ce journal créateur de débats qualifiait de faux-amis tous ceux qui différaient de la doctrine posée dans les premiers numéros, malgré leur militantisme pour le concept de décroissance. Etant de ceux-là, ne serait-ce que par mon attachement à l’homéopathie uniciste, j’ai écrit en son temps au journal pour m’étonner et n’ai pas renouvelé mon abonnement. Sans regrets puisque je n’ai jamais reçu de réponse.

 

Ceux qui voudront bien lire ce que j’ai écrit se rendront compte que je ne dis pas ce que Bemard Canat sous-entend, même si je m exprime mal. Mais je n’entre pas dans la pensée unique de l’adulation de l’homosexualité. Je ne suis pas un suiveur de mode. J’ouvre un débat, même maladroitement. Monsieur Canat le referme. Dommage!

 

La lettre publiée par La Décroissance et cette réponse figureront en bonne place dans le blog que gère un parent sur mon livre (tourdebabel.over-blog org) J’ai voulu susciter le

débat, je ne vais pas le refermer à la première critique

 

            J’envoie ce document à :

-          Dom inique Ellul pour qu elle puisse réagir si elle le désire,

-          La Décroissance, sans exiger de droit de réponse comme je le pourrais, laissant libre la Direction du journal de la publier,

-          Bemard Canat lui-même;

-          Ceux qui se trouveront mêlés à cette affaire

 

            Le débat ne fait que commencer.

 

            A vous lire

 

 

Jean Coulardeau

Publié dans tourdebabel

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