Article de La Tribune

Publié le par Fabienne Mercier

L’ordinateur, dernière Tour de Babel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Jean Coulardeau des Vastres, une personnalité atypique bien connue de l'Yssingelais anar indécrottable vient de publier un essai revivifiant aux éditions La Galipote. Sous le titre, L’ordinateur dernière Tour de Babel, il se livre à une critique incisive de notre société ciblant l’usage forcené de l’informatique, un outil unificateur et totaliseur qui nous aliénerait.

 A l'heure où les parents insouciants, qui n’auront pas anticipé leurs emplettes de fin d’année, vont arpenter, le stress en prime, les allées des grandes surfaces et autres boutiques spécialisées en quête du cadeau high-tech requis pour leur progéniture exigeante, Jean Coulardeau jette un pavé dans la marre. Cet anarchiste patenté, paysan retraité aux Vastres où il s’est installé en 1973, à l’allure de sage barbu semble tout droit sorti de l’univers d'une heroïc fantasy. Le personnage est haut en couleur, prolixe et très connu dans la région, et au-delà pour ses combats contre l’administration qui frisent parfois l’épopée. Il nous convie à la réflexion en publiant un essai revigorant. Intitulé L’ordinateur, dernière Tour de Babel l'ouvrage vient de paraître aux éditions auvergnates La Galipote. « C’est un essai qui vise à démontrer que l’ordinateur n’est pas l’ultime bouée de sauvetage mais au contraire qu’il constitue une fuite dans la technique. En voyant la dépendance des gens devant cet outil on reste sidéré. » Et de préciser : « Au lieu d’acquérir des connaissances, l’homme se contente de faire du copié collé. C’est la facilité qui insidieusement l’enferme dans une société hautement hiérarchisée. L’ordinateur n’ouvre pas les humains sur le vivant mais les ferme dans une cité artificielle qui se croit toute puissante. »

 Pourquoi s’en prendre à l'ordinateur ? « Parce qu’il est plus que toutes les autres tentatives réunies, unificateur et uniformisateur, plus universaliste, plus totalisateur enfin car il a vocation à tout posséder, à parvenir à la connaissance totale. On ne m’enlèvera pas de l’idée que si l'ordinateur rend d'immenses services, la facture sera lourde à payer. »

  Vingt ans de réflexion


Au-delà, c’est un essai sur la société dans ses multiples facettes que le lecteur découvrira. « L’ordinateur n’est qu’un point de départ. Il y a là vingt ans de réflexion couchée sur le papier. »

Quant au titre, une référence à la Bible, il s’en explique. « En stigmatisant l’histoire de la Tour de  Babel, une ville orgueilleuse, les rédacteurs de la Bible pressentaient la volonté hégémonique d'une civilisation qui finirait par se croire divine. Je ne considère pas la Bible comme un document historique, mais comme un livre de sagesse. 

 Des hommes, ayant compris la destinée humaine ont voulu mettre l’humanité en garde contre ses défauts les plus dangereux. »  Pour facilite la lecture, l’éditeur a eu l’heureuse initiative de proposer en marge de chaque page, relevée d’une typographie particulière, une citation qui résume le propos, autorisant ainsi deux types de lecture, rapide ou plus approfondie.

                                                                                 Fabienne Mercier

 Extrait de La Tribune Le Progrès du 22 décembre 2006

 

Publié dans Articles récents

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
j'aimerais beaucoup vous rencontré fabienne?
Répondre
J
<br /> Bonjour cher Blogueur et admirateur<br /> A qui s'adresse votre message à Jean ou à Fabienne ?<br /> Cordialement<br /> <br /> <br />